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Tre Fontane

Ch I
Ch II
Ch III
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L'abbaye des Trois Fontaines est la seule abbaye trappiste de Rome.

 

A la fin du XIe siècle, le pape Grégoire VII donna une abbaye de la région de Rome, et ses possessions, aux clunisiens. Cependant, quelques décennies plus tard, en 1140, le monastère fut affecté aux cisterciens sur les instances du Pape Innocent II. 


C’est ainsi que Saint Bernard de Clairvaux envoya à Rome une colonie de ses moines.

Cette colonie s’établit dans un monastère abandonné de la campagne Romaine, au lieu-dit des Eaux Salviennes (Aquae Salviae - qui serait l'association de la présence de sources avec le nom de la famille propriétaire du site vers la fin de l'époque romaine), et connu aujourd’hui sous le nom de Saint Paul aux trois fontaines.


La vallée aurait été le lieu de la décapitation de saint Paul, le 29 juin de l’an 67. En tombant sur le sol, la tête aurait rebondi trois fois, et à chaque impact une source aurait émergée.


Au moins depuis le milieu du VIIe siècle, est attesté un monastère de rite greco-arménien, auquel l'empereur Héraclius avait envoyé en offrande une précieuse relique, la tête du martyre persan Anastase. C'est à cette époque que fut fondée l'église dédiée à la Vierge Marie, l'actuelle Santa Maria Scala Coeli.


Après un incendie à la fin du VIIIe siècle, le monastère et l'église furent restaurés. Au moyen-age, l'importance de l'abbaye est attestée par ses possessions comme celles des terres du monastère de la Maremme grâce à un don de Charlemagne. Peu après, l'église abbatiale fut construite et le monastère a acquis sa structure actuelle.


Son premier abbé cistercien devint le pape Eugène III, attestant de la puissance acquise par l'abbaye. 


Lors des siècles qui suivirent, 5 monastères dépendant furent fondés, comme à Nemi, Ponza et en Sardaigne. L'abbaye fut agrandie et en 1370 des reliques de saint Vincent de Saragosse y furent transférées.


En 1808, lors de l'invasion française, l'abbaye fut pillée. Le lieu étant infesté par la malaria, la structure a été abandonnée.
Destructeurs de l'abbaye, les français furent aussi à l'origine de sa résurrection, notamment grâce à une donation du comte de Moumilly en 1868. Elle fut confiée aux moines trappistes par Pie IX.

(source : https://www.rome-roma.net)
 

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La brasserie

 

L’Abbaye de Tre Fontane propose actuellement plusieurs références de bière dont : la “TRIPLE TRE FONTANE” et la “SCALA COELI”.

La bière “SCALA COELI” est commercialisée officiellement depuis le mois d’octobre 2018 alors que la TRIPLE avait été lancée en 2015.

Le label hexagonal “Authentic Trappist Product” atteste que cette bière est entièrement produite dans le respect des règles rigoureuses édictées par l’Association Internationale Trappiste à laquelle appartient l’Abbaye de Tre Fontane depuis 2014. Cette bière est produite dans le monastère même, sous la supervision des moines,

Les profits générés par cette activité sont utilisés exclusivement pour le maintien de la communauté monastique, pour des oeuvres charitables, ainsi que pour l’entretien du patrimoine historique que représente l’ensemble du domaine abbatial auquel se rattache le souvenir du martyre de l’Apôtre Paul, en l’an 67.

 

Comme la “TRIPLE” est caractérisée par son parfum d’eucalyptus, arbre que les moines sélectionnent et cultivent sur place depuis cent cinquante ans; le nom de cette bière, SCALA COELI, est indissolublement liée à l’antique domaine abbatial et, pour la produire, on utilise des écorces d’orange amères venant d’arbres qui, depuis des temps immémoriaux, embellissent le cloître et les jardins du monastère.

La Scala Coeli est une bière à haute fermentation et son degré d’alcool est de 6.7% en volume. Elle se caractérise par un agréable bouquet fruité qui est souligné par des houblons utilisés selon la technique “dry hopping”. Avec sagesse et équilibre l’orange amère accompagne le choix des houblons et confère rondeur et corps à cette bière dont la dégustation se conclue par une note peut être amère mais fort agréable.

(source : https://www.trappist.be)

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Abbaye : la renaissance des "Trois Fontaines"

 

Les Pères trappistes envoyés par Pie IX en 1868 trouvèrent une maison abbatiale à moitié en ruines ; la basilique enfouie à la hauteur de plus d’un mètre dans un limon vaseux ; le vallon changé en marais ; tout autour une morne solitude, l’abandon, à part quelques troupeaux aventurés sur les vallonnements.

Les Pères se mirent à l’oeuvre. Commençant par dégager l’église, les bâtiments, ils drainèrent ensuite le sol pour en faire écouler les eaux stagnantes.
 

Ensuite, ils plantèrent des pins et des eucalyptus, fournis par des frères d’Australie, qui prirent une poussée vigoureuse. La malaria fit de nombreuses victimes parmi les religieux au cours de la trentaine d’années durant lesquelles les travaux s’étalèrent. Au fil du temps les Pères se constituèrent en société agricole, se rendirent acquéreurs du domaine qu’ils étendirent par des acquisitions successives pour approcher aujourd’hui les 500 hectares.

Le Frère Orsise se demanda si on ne pourrait pas extraire une liqueur de l’Eucalyptus. Il se fit distillateur et l’expérience lui démontra qu’il avait pensé juste : la liqueur d’Eucalyptus des Trois Fontaines est aujourd’hui estimée à l’égal des liqueurs produites par d’autres abbayes célèbres. Bien des années plus tard, les moines décidèrent de tirer profit de leurs plantations d’Eucalyptus en utilisant celle-ci pour aromatiser une bière de leur fabrication.

© Cyril Pagniez
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