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Mount Saint Bernard

Ch I
Ch II
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Comme pour beaucoup d’autres abbayes, la création du monastère est une conséquence indirecte de la Révolution Française.

Contraints à l’exil, plusieurs moines trappistes arrivent à Londres en 1794, avec en tête l’établissement d’une communauté au Canada.

 

C’était sans compter sur la bienveillance de Thomas Weld, châtelain de Lulworth, dans le Dorset, qui leur permet de s’installer sur leurs terres.

Quelques années plus tard, suite à la Restauration des Bourbons, les moines retournent en France et s’installent à l’abbaye de Melleray, en Bretagne. Mais ce retour est de courte durée, puisque la Révolution de 1830 les contraint de nouveau à la fuite.

 

Ils trouvent cette fois refuge en Irlande, où ils fondent l’abbaye du Mont Melleray en 1833. C’est de cette abbaye-mère que part un groupe de sept moines, mené par le Père Odilo Woolfrey, pour fonder en 1835 le monastère du Mont St Bernard, sur les terres achetées à leur intention par Ambrose Philipps de Lisle, un noble local désireux de réintroduire la vie monastique dans sa région.

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UNE «RÉVOLUTION DE LA BIÈRE ARTISANALE»

Vers 2013, des rumeurs se sont mises à courir sur le lancement imminent d'une activité de brassage à l'abbaye.

 

C'est en 2013 que la communauté a commencé à envisager la possibilité de créer une brasserie. Face à l'impossibilité de continuer avec l'élevage laitier, le gagne-pain traditionnel, les moines recherchèrent une nouvelle industrie qui fournirait une source de travail commune et la perspective d'un revenu fiable.

Les visites de plusieurs brasseries artisanales les a amenés à conclure qu'il s'agissait d'un secteur prometteur - même s'ils ignoraient tout du marché de la bière, et étaient loin d'imaginer qu'ils seraient pris dans une «révolution de la bière artisanale»

Les moines ont délibérément développé leur projet lentement. Toutes les décisions ont été prises ensemble par le chapitre conventuel. Il a été demandé conseil à de nombreuses sources : des brasseurs locaux de la région, les brasseries monastiques récemment établies de Nurcie et de Saint-Wandrille; et, bien sûr, des brasseries trappistes déjà établies. 

Dès le début, les moines ont reçu un grand soutien de la part de l'ITA, une source d'expertise et une expérience privilégiée, les poussant à observer ses normes élevées. Dès le début, il leur a été conseillé de ne pas produire une imitation de bière belge mais de se connecter avec les styles locaux. Le monastère est à une demi-heure de route de Burton-on-Trent : au coeur d'une zone de brassage. Les trappistes de Mont Saint Bernard se sont sdonc efforcés de produire une bière forte de 7,4% enracinée dans l'artisanat brassicole anglais tout en restant fidèle à la tradition trappiste. Le lancement a eu lieu à la fin de juin 2018, sans port du logo "Authentic Trappist Product" dans un premier temps.

Toutefois, le brassage n'est pas nouveau dans l'abbaye. En effet, la consommation de bière à l'abbaye (dont il ne fait aucun doute qu'elle était brassée sur place) est attestée dès 1842, par l'existence d'une bière similaire à une "bière de table".

 

On trouve un autre témoignage datant de 1872 qui explique que les trappistes accompagnaient leur repas végétarien de 11h30, d'un verre de bière (une petite tasse marron).

En savoir plus...

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Dans la revue LITTELL'S LIVING AGE du 5 juillet 1890 figure également un témoignage attestant de la bière bue à Mount Saint Bernard.

 

(moine) "Voyons, nous sommes Jeudi, nous devrions donc avoir du pain, de la soupe de légumes, du riz bouilli, un peu de confiture - pour aider le riz à passer, vous me comprenez - et une jatte de bière."

 

(visiteur) "Vous n'êtes donc pas abstèmes ? (NDLR : abstinent d'alcool) "

Le Père sourit, amusé.

 

(moine) "Et bien, la bière n'est pas exactement une double X, vous savez...."

 

Et son sourire s'intensifia alors en un vrai rire chaleureux.

 

D'autres informations à ce sujet (en anglais) peuvent être trouvées sur le site "Beer Et Seq"

© Cyril Pagniez
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